Une étude réalisée par Franch, Alarcón et Capafons en 2022, s’est penchée sur l’impact de l’hypnose sur des patients atteints de cancer.
En effet, les auteurs ont réalisé une revue systématique sur l’utilisation de l’hypnose comme adjuvant dans les contextes oncologiques.
Parmi 873 articles publiés entre 2000 et 2021, 22 études ont été sélectionnées.
Les résultats montrent que l’hypnose, utilisée en complément de traitements médicaux ou psychologiques, améliore significativement plusieurs symptômes chez les patients atteints de cancer, notamment l’anxiété, la douleur, la fatigue, les nausées, l’insomnie, les bouffées de chaleur, les symptômes dépressifs, la qualité de vie et le bien-être.
Elle réduit également la consommation de médicaments et la durée d’hospitalisation, sans provoquer d’effet secondaire.
L’hypnose semble plus particulièrement efficace pour gérer la douleur, améliorer l’observance thérapeutique (les patients sont plus enclins à suivre le traitement mis en place par le professionnel de santé) et réduire les coûts économiques des traitements.
Elle est bénéfique pour les patients de tous âges, y compris les enfants, et ses effets positifs peuvent persister ou augmenter avec le temps.

La revue conclut que l’hypnose devrait être considérée comme une technique de choix en oncologie, en raison de son efficacité, de son absence d’effets secondaires et de son faible coût.
Elle souligne également l’importance de la formation des professionnels de santé pour éviter les conséquences indésirables liées à des croyances erronées sur l’hypnose.
Cependant, des limites méthodologiques, comme le faible nombre de participants des études sélectionnées et l’absence d’études sur les patients en fin de vie, sont notées.
Des recherches supplémentaires sont également nécessaires pour renforcer les preuves existantes et explorer davantage l’utilisation de l’hypnose chez les enfants et les adolescents.
La plupart des patients atteints d’un cancer ne se voient pas proposer, en complément de leur traitement, les soins en hypnothérapie, alors que cette revue de littérature révèle un avantage certain pour leur bien-être et aucun effet secondaire.
Pourtant, il s’agit d’une approche thérapeutique complémentaire recommandée par la société canadienne du cancer (https://cancer.ca/fr/treatments/complementary-therapies/types-of-complementary-therapies).
Cet article soutient la pertinence de discuter avec les services d’oncologie pour proposer des services d’hypnose thérapeutique.

Source : Marc Franch, Ana Alarcón et Antonio Capafons (2022). Applications of Hypnosis as an Adjuvant in Oncological Settings: A Systematic Review. International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, volume 71, issue 1, pages 1-24. https://doi.org/10.1080/00207144.2022.2160255
Marine Mollas,
Étudiante praticienne en hypnothérapie – EFPHQ